Jules Pétrichor vit et travaille en banlieue parisienne. Depuis 25 ans, il s’occupe de jeunes dits « délinquants multirécidivistes ». 

Contre les étiquettes qu'il déteste, il tente, obstinément, de transmettre de l'espoir, la confiance en un avenir possible et en l’autre.

Il bat aussi régulièrement le pavé de la capitale, non pas pour « manifester » comme on dit, mais pour « se regrouper, discuter, pouvoir se serrer les coudes ».

La nuit, il écrit des textes, ces textes, où il y a tout cela : l’âpreté du monde, sa noirceur, son déclin aussi peut-être. La douleur et la peur. Mais au milieu, au bout ou au fond, l’humain toujours. 

L'écriture de Jules Pétrichor est une démarche sans concession, une volonté de dire le réel dans sa complexité, même là où il fait mal, justement là où il fait mal. Ses mots ne louvoient pas ni ne maquillent ce qui se voit, ce qui se vit. Alors la tendresse est forte aux entournures. Une nécessité de la littérature bien sûr, mais peut-être aussi un dû à ceux qui n'ont pas toujours les mots pour se dire.